Un mythe persistant présente Montessori comme une approche permissive où l’enfant fait ce qu’il veut. Au contraire, cette pédagogie intègre un cadre structuré et des limites claires, posées avec respect et cohérence.
La discipline positive Montessori repose sur la compréhension que les comportements inappropriés signalent des besoins non satisfaits. Un enfant qui jette ses jouets exprime peut-être une frustration, un besoin d’attention ou simplement explore la cause-effet. Plutôt que de punir, l’adulte observe, identifie le besoin sous-jacent et propose une alternative acceptable.
Les limites doivent être peu nombreuses mais fermes, cohérentes et expliquées. « On ne tape pas » sans négociation possible, mais accompagné d’une alternative : « Si tu es en colère, tu peux frapper ce coussin ou utiliser tes mots ». Cette approche enseigne la régulation émotionnelle plutôt que la simple obéissance.
Les conséquences naturelles remplacent les punitions arbitraires. Un verre renversé nécessite d’être nettoyé, un jouet cassé ne peut plus être utilisé. L’enfant comprend directement l’impact de ses actes sans humiliation. L’adulte accompagne avec empathie ce processus d’apprentissage.
La préparation de l’environnement constitue la première forme de discipline. Un espace bien organisé, des activités adaptées et des routines claires préviennent la majorité des comportements problématiques. L’enfant occupé de manière constructive et autonome n’a pas besoin de chercher l’attention négative.