La question du temps d’écran obsède légitimement les parents modernes. Entre diabolisation et laxisme, trouver un équilibre adapté à chaque âge constitue un défi majeur de la parentalité contemporaine.
Pour les enfants de moins de 2 ans, les recommandations internationales sont unanimes : zéro écran. Le développement cérébral à cet âge nécessite des interactions réelles, tridimensionnelles et multi-sensorielles que la télévision ou la tablette ne peuvent offrir. Le bébé apprend en manipulant, en observant les visages et en expérimentant physiquement son environnement.
Entre 2 et 5 ans, l’exposition doit rester très limitée, idéalement moins d’une heure quotidienne de contenus de qualité, visionnés accompagnés. Privilégiez les programmes éducatifs interactifs et évitez absolument les écrans avant le coucher, qui perturbent la sécrétion de mélatonine et donc le sommeil.
Pour les 6-12 ans, instaurez des règles claires et cohérentes : pas d’écran pendant les repas, les devoirs ou une heure avant le coucher. Proposez un temps limité quotidien (une à deux heures maximum) en différenciant les usages : un documentaire éducatif n’équivaut pas à un jeu vidéo violent. L’adolescence nécessite une approche différente basée sur la responsabilisation progressive plutôt que l’interdiction, avec un dialogue ouvert sur les usages et les risques.